Bonjour,
Le lundi, c'est cinoche.
Tiens, guignez donc ce bon Lino passer commande. Un coup de fourchette pareil, on n'en voit plus guère. Tout fout le camp, ma pauvre dame.
Des papouilles
A sous peu (de légumes)
Bonjour,
Le lundi, c'est cinoche.
Tiens, guignez donc ce bon Lino passer commande. Un coup de fourchette pareil, on n'en voit plus guère. Tout fout le camp, ma pauvre dame.
Des papouilles
A sous peu (de légumes)
Bien le bonjour, les potes
Tiens, si on se faisait une toile? Ou deux? C'est que l'on vous a déniché des petites vidéos charmantes, qui permettent de découvrir des zones peu connues du monde merveilleux de la cuisine et du manger.
Démarrons avec l’impayable Vegan Black Metal Chef, traduisez le chef végétarien black métal. Il vient d’Orlando. Il est beau comme un goth. Il met lui-même en musique ses recettes. Et fait des trucs incroyables comme de découper l’oignon avec un poignard viking ou de former «la marque des anciens» avec du tofu. Enjoy!
Poursuivons avec les deux toutous au restaurant. Ils ont l’air nigaud. Et c’est bien normal. Si vous étiez un chien, vous aussi auriez l’air nigaud au resto.
Tchou!
Bien le bonjour, amis de l’art et du cochon
Tiens, parlons d’arts plastiques. Et plus précisément de la singulière Lee Price, artiste américaine en activité, qui a trois dadas. Au moins.
Primo, la peinture à taux de réalisme himalayen. Price, elle te barbouille des toiles qu’on dirait des photos. Avec ses pinceaux et de la peinture à l’huile. Balèze.
Deuzio, la contre-plongée radicale. Price, elle contemple ses personnages depuis le plafond. Du coup, ils ont l’air très très très seuls, ses personnages.
Tertio, les dames qui se gobergent de sucreries à poil dans leurs baignoires. Chacun son truc. Price, c’est donc l’ablution masticante et féminine dans la faïence. Ce qui pourrait être glamour. Mais s’avère étrangement morbide. Ces créatures s’offrent-elles une ultime douceur avant le grand couic? La mousse ne risque-t-elle pas de donner un mauvais goût aux friandises? Est-ce bien raisonnable de jeter des papiers de bonbons dans l’eau du bain?
Un travail qui pose de vraies questions avec des additifs et des colorants dedans.
Bien à vous, mein choux
Votre dévoué Esteban 1er
La prochaine fois que vous mangerez des calamars, ayez une pensée pour le pauvre monsieur qui les a occi. C'est pas si fastoche. Z'ont de la suite dans les tentacules, ces crapules.
Coucou, les Tatas flingueuses
Aujourd'hui, c'est ciné.
Rien que pour vous, sacrés veinards, une scène de cuisine culte, qui n'a rien perdu de sa fraîcheur poétique. Hips.
- On n'est quand même pas venu beurrer les sandwichs?
- Pourquoi pas? Les tâches ménagères ne sont pas sans noblesse...
Coucou,
Aujourd'hui, c'est ciné. Tiens, si on se (re)guignait la scène la plus célèbre du génial Tampopo (Juzo Itami, 1985), chef-d’œuvre du cinoche culinaire autant que foufou.
Voilà donc la torride pelle au jaune d'œuf, séquence culte à la symbolique plutôt transparente, mais drôlement troublante pour quiconque aime l'omelette.
Bisoux, les gens.
Bien le bonjour, les végétaliens
La plupart des êtres humains connectés connaissent la tendresse du Dr Slurp pour l’art du lard. Ou l’inverse. Nous voilà donc fous de joie de présenter le travail de la jeune designer Clémence Joly, qui fait des rôtis doudous et des sauciflards en crochets. Elle a ouvert une Wool Butchery à Londres. Une boucherie laineuse. On est client, va sans dire.
Amis des beaux-arts, bonjour
Aujourd’hui, on te cause photographie artistique. Ferme la bouche et ouvre les yeux.
Voici le photographe britannique Cal Warner, dont l’un des dadas, c’est le paysage fait avec du miam. Parfaitement. Les montagnes en miche de pain. Les pirogues en cosse de petits pois. Les fermes toscanes en fromage. Les pentes enneigées en mortadelle.
Selon son humeur, tu trouveras ça follement inventif, techniquement balèze, ou kitchounet à pleurer de rire.
Mais c'est de l'art, babe
Tchou!
PS: Tiens, ben nous, un jour, on t'avait fait une tête d'Elephant Man en poulpe. Trop fort.
Coucou, les gastéropodes velus
Des cuisiniers qui ont l’âme artistique, t’en connais. Au hasard: Michel Bras. Ou peut-être Pierre Gagnaire.
Des artistes qui utilisent le miam comme matière première, t’en connais aussi. De Arcimboldo à Daniel Spoerri, pour faire court.
Des artistes cuisiniers qui envisagent leur travail tant sous l’aspect plastique que comestible, on vient d’en rencontrer un. Et un bonnard de chez bonnard, si j'ose.
Il s’appelle Cyril Vandenbeusch. Il a la petite trentaine, le cheveu bref et l’œil lutin. Plus un CV déjà flamboyant, plein d’interventions culinaires où la gourmandise le dispute à la créativité canaille. Canaille, parfaitement. Avec si possible, dans un coin de la composition, trois gouttes de sang et des bestioles qui pourraient encore bouger. Une tête de veau par ci, un escargot bavant par là. Des entrailles. Des poissons entiers. Un lâcher de crabes verts sur un buffet. Ou la peau odoriférante d’un chevreuil fraîchement passé de vie à trépas.
Il ne faudrait pourtant pas réduire le travail du cuistot créateur à la performance carnassière corsée. Vandenbeusch à maintes autres cordes à ses fourneaux. On lui doit ainsi un buffet monté sur mobile, de drôles de repas-spectacles dans diverses institutions théâtrales, des portraits culinaires de ses collègues d’études ou une série de natures mort-vivantes.
Et alors? Ben alors, ce gaillard-là nous met de bon poil. Parce que le manger ouvragé n’est ni réservé aux chefs étoilés ni aux pages des magazines parisiens. Parce qu’il peut y avoir du drame, de la tension et de l’humour dans la casserole. Parce qu’un type qui peut faire voler des cailles rôties mérite notre respect.
Tchou, tchou
Bonjour,
Que font les fruits et légumes quand on ne les voit pas?
Ben, ils draguent et ils déconnent. Comme nous, en fait.
Quelle bande de glandeurs! Finalement, ils méritent de passer à la casserole.
Tchou!
Bonjour, les gens
Nous autres, gourmets esthètes, nous émouvons tous les soirs face à la beauté de la nourriture. Que c'est beau une courgette toute nue! Qu'il est joli mon rôti tout rose! On se pâme donc, mais sans jamais imaginer une autre finalité au miam que l'ingestion voluptueuse. Certains artistes contemporains, eux aussi émus par l'élégance des choses qui se slurpent, utilisent la pitance comme matériau de création. Si, si, si. La viande, en particulier, inspire. Il existe d'ailleurs un mouvement plus ou moins diffus, mais actif, baptisé le meat-art (pas le mitard), dont voilà quelques chouettes pièces glanées ça et là.